Campagne de Belgique, 1815, la bataille de La Haine - Mons.

Voici le compte rendu de la deuxième bataille qui s'est déroulée concomitamment à celle de Charleroi dans le cadre de la campagne organisée dans le Club des Dragons de Vaires.

Les unités prennent place au sud de La Haine.

Les photos sont rares et de qualité très moyenne pour cette partie, mes excuses.

Le commandant en chef Lord Welleslee, Duke of Weleengton (Lee) et ses deux subordonnées sont battus à Charleroi (ici) par une armée française (Frantz) regroupant la Garde à pied, des cuirassiers, des dragons et des régiments de ligne soutenus par une artillerie conséquente.

Au nord-ouest, aux environs de Mons, le corps d'armée du Général Gérard (David) fait face aux Anglo-alliés du Prince d'Orange (Bertrand).

Les deux batailles se déroulent au 10ème jour de la campagne

Ci-dessus, la carte de la campagne. Après sept jours de marches, de contremarches et de reconnaissance, les premiers chocs ont eu lieu à Charleroi et à l'Est de Mons. sur les rives de la rivière La Haine (ou Hayne).

La bataille de La Haine

Ordre de bataille du corps français (David)

Général de corps d'Armée Maurice-Etienne Gérard

Division d'infanterie
Général de brigade Pecheux

5 bataillons de ligne
1 batterie d'artillerie

Division d'infanterie
Général de brigade Vichery

5 bataillons d'infanterie

Division de cavalerie
Général de brigade Maurin

2 régiments de dragons
2 régiments de cuirassiers
3 batteries d'artillerie à cheval

Ordre de bataille de la division alliée (Bertrand) - Anglo-Dutch Corps

Guillaume, Prince d'Orange.

1ère division d'infanterie
Major-Général Sir Charles Alten

6 bataillons d'infanterie anglaise
1 batterie d'artillerie

2ème division d'infanterie
Geneeral-Major Von Omptade

4 bataillons d'infanterie anglaise
2 bataillons d'infanterie Hanovrienne (milice)
1 batterie d'artillerie

Division de cavalerie
Geneeral-Major Von Dornberg

3 régiments de Dragons légers
1 régiment de Hussards

Les lignes alliées pénètrent dans un bois afin de bloquer l'infanterie française tout en échappant au feu intense de l'artillerie. 

Les unités d'infanterie des deux camps font feu.

Vue d'ensemble

Seule sur la rive Nord de la Haine, cette batterie française anéantit l'artillerie adverse et affaiblit l'infanterie alliée.

L'infanterie française marche résolument au combat.

L'audacieuse cavalerie alliée oblige le général Gérard à modifier son plan.

Le centre et la droite du dispositif français.
Cuirassiers et dragons se portent en avant. Ils devront bientôt rétrograder et couvrir le flanc gauche de leur armée.

Cuirassiers et dragons flanqués par un carré d'infanterie protègent le flanc gauche français.

Le face à face.

La bataille vue par les commandants en chef

La correspondance par e-malle* du Prince d'Orange et du Duc de Wellington

"Your Highness !

Hier, mon corps a livré une magnifique bataille contre le Général Gérard.

Oui, je dis bien "magnifique" car la conduite de nos troupes a été remarquable en tous points malgré l'adversité.

Loin d'être anémique, le Corps français de Gérard est d'une puissance redoutable : deux divisions d'infanterie, une brigade de 2 gros régiments cuirassiers français, une brigade de 2 régiments de dragons et ... 5 batteries d'artillerie ! Il nous a semblé que la victoire était hors de portée et j'ai donné des ordres pour que nous tenions jusqu'à la nuit tombée afin de sauvegarder mes unités et rester un danger pour l'ennemi.

Ce que nous avons fait.

Les troupes d'Ompteda tenaient un bois sur ma droite, la division anglaise tenait la plaine au centre et ma cavalerie est partie menacer les canons français sur leurs arrières ou attirer les Cuirassiers loin de mon infanterie. Les Dragons ennemis, soutenus par une nombreuse artillerie à cheval, ont tenté de déborder mes lignes sur mon flanc droit, y sont parvenus mais n'ont pu trouver de cibles à charger. Quand l'infanterie française a approché nos lignes, la Légion Allemande du Roi et les Hanovriens ont reculé à l'abri du bois tandis que mes anglais ont croisé la baïonnette avec quelques bataillons français. A la nuit tombée, nous nous replions pour attendre de nouveaux ordres.

Je tenais, tout particulièrement, à souligner la conduite de la Batterie du Capitaine Lloyd des Royal Foot Artillery qui a tenu le centre de la ligne anglaise, a dispersé un bataillon français et a pu s'enfuir à temps quand les Dragons français rôdaient derrière nos lignes.

Le Général Picton nous a d'ailleurs gratifié de sa présence et de son soutien moral pendant la bataille.

Vive moi"

Prince of Orange (Bertrand)

* Le mot "malle" est à l'origine du "mail" ou courriel en français. La boucle est bouclée. 

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La réponse du Duc de Wellington au Prince d'Orange

"Toute l'armée coalisée vous félicite d'avoir tenu la ligne de bataille face à un ennemi redoutable.  Cela fait deux fois que nous combattons un ennemi supérieur en nombre et en qualité théorique, et que nous nous en tirons remarquablement.

Lord Hill nous remportera, j'en suis sûr, une victoire écrasante et montrera aux sbires de l'Empereur, et au nabot lui-même, comment tirer avantage d'une supériorité sur le champ de bataille.

Vive les alliés,"

Lord Welleslee, Duke of Weleengton (Lee)

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A bientôt

Ludiquement

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