Voici un détail du tableau:
"Après la bataille", détail du tableau inspiré du poème de Victor HUGO. |
Et le tableau:
|
J'apprécie le traitement de la scène, en Espagne, en Italie, l'ambiguïté du message et le soin apporté aux uniformes et à l'habillement de l'homme à terre.
Si vous en savez plus, je suis preneur. Merci.
Bel été à vous
Réponse
Le tableau:
Pour en savoir plus, ici
et là
Après la bataille
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: " A boire! à boire par pitié ! "
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. "
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: "Caramba! "
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
" Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père
Victor HUGO (1802-1885)
Recueil : La légende des siècles
*****
Je n'en sais pas plus, mais c'est vrai qu'il a l'air sympa...
RépondreSupprimerJe dirais que si c'est la période après 1807, le hussard est du 5°, après je ne connais pas. J'ai fait quelques recherches sans trouver pour le moment.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe vois le tableau et je pense immédiatement au poème de Victor Hugo, mon père :
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: " A boire! à boire par pitié ! "
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. "
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: "Caramba! "
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
" Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père.
Le père de Victor Hugo était Joseph Hugo, héros des guerres révolutionnaires puis de l'Empire. En 1810, il est colonel en Espagne et commande le régiment Royal-Étranger, régiment espagnol composé d'étrangers.
Il a suivi Joseph Bonaparte, devenu Roi d'Espagne. etc.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_L%C3%A9opold_Sigisbert_Hugo
Bonsoir,
SupprimerMerci beaucoup pour ce commentaire riche en évocation littéraire. C'est vraiment très sympathique de m'avoir fait partager ce poème de Victor Hugo que je connaissais pas, cela renforce aussi mon attachement pour ce tableau.
Cordialement