Avant de présenter notre table au Salon du jeu d'histoire du Musée de la Grande Guerre (Pays de Meaux), nous avons testé le scénario qui s'inscrit dans le contexte du début de la bataille de la Marne.
Le début de la bataille de la Marne
"L'heure de Gallieni et de Joffre
C'est le glissement vers le Sud-Est des armées allemandes qui va donner à Joffre l'occasion patiemment attendue d'une contre-offensive victorieuse.... Il faut attendre le 3 septembre pour que ces précieux renseignements soient pris en considération par des officiers de l'entourage de Gallieni. Le mérite du gouverneur de Paris, c'est d'avoir vite compris, malgré les doutes qui l'assaillent ("je n'ose y croire, ce serait trop beau ! "), le parti que l'on pouvait tirer d'une attaque menée depuis le camp retranché contre les colonnes allemandes en marche.
Dès le 4 septembre, avant d'en référer à Joffre étant donné l'urgence de l'action, Gallieni ordonne à la 6ème armée (Maunoury) de marcher sur le flanc droit de Kluck au nord de Meaux... Joffre eut la même idée et comprit qu'il fallait "profiter de l'occasion". Aussi approuvera-t-il entièrement le projet de Gallieni que vint lui exposer un officier de liaison. Il est donc quelque peu vain de disputer des mérites respectifs des deux chefs. Joffre dira plus tard, non sans humour : "Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne. Mais si elle avait été perdue, ce serait moi le responsable". Bref, Joffre décide que l'on se battra sur la Marne..."
La cavalerie dans la bataille de la Marne site
" Dès le 5 septembre, la 6ème armée devra faire mouvement sur la rive nord de la Marne en direction de Meaux pour être prête à attaquer le 6 en même temps que l'armée anglaise placée à sa droite. A Gallieni venu s'enquérir le 4 des intentions anglaises, l'état-major de French, siégeant au collège J. Amyot de Melun, avait donné une réponse évasive... Aussi Joffre se rend-il, en personne, au Q.G. du maréchal French au château de Vaux-le-Pénil, près de Melun. L'entrevue fut émouvante, mais il fallut toute l'insistance de Joffre pour obtenir l'accord du général en chef anglais. Après quoi, Joffre regagne son nouveau QG à Châtillon-sur-Seine, d'où il dirigera sa bataille."
"Ainsi, au travers de ce même paysage de l'Ile de France aux longues ondulations, où alternent les champs de betteraves et de céréales, les Allemands du général von Gronau (axe Nord/Sud) et les Français du général Maunoury (Axe Ouest/Est) avancent sur deux axes convergents. La ligne de crêtes qui va du bois de Tillières au nord, jusqu'à la butte de Penchard au sud, masque encore les formations adverses, mais rien ne peut empêcher que, dans quelques heures, la rencontre ne se produise. Lequel des deux adversaires décèlera le premier l'approche de l'autre ?"
LA BATAILLE DE L'OURCQ VUE PAR HENRI ISSELIN
Nous avons légèrement adapté la règle du jeu de plateau La Grande Guerre publiée par Nut's Publishing. Nous avons retiré certaines cartes de combat trop liées à la guerre de position, le bombardement du no man's land a aussi été enlevé car les adversaires ne disposaient pas d'artillerie lourde durant cette bataille. Enfin, la cavalerie a été figurée avec les caractéristiques suivantes:
Taille unité : 3 figurines - Mouvement 4 (monté et démonté coûte 1 mvt)- Combat 2💀.1.1.1
La table de jeu
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A gauche (Ouest) les français (55e DR et brigade marocaine Ditte) de la VIe armée de Maunoury A droite (Est) les allemands du IVe corps de réserve de Von Gronau de ja1ère Armée allemande) |
Cartes de la bataille de l'Ourcq (ou du Multien),
ici
Terrain
Les villages
Le village de Penchard est en bas à droite derrière 2 hex de colline.
Le village de Monthyon est sur un des deux hex. de colline en haut à droite.
Les villages de Chauconin et Neufmontier sont en bas au centre (1hex).
Le village de Villeroy au centre à gauche.
Iverny an centre à gauche
Deux rus traversent séparent la table en deux parties égales sur la largeur
Les hexagones de ces ruisseaux offrent une protection -1drapeau/-1infanterie
Les hexagones avec des meules représentent les accidents de terrain, les haies et bosquets
à raison de 6 hexagones par secteur soit 18 au total à répartir également.
Ils offrent une protection -1drapeau/-1infanterie
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Vues panoramiques extraites du site à visiter ici je recommande fortement! |
Armée française
Brigade marocaine
3 infanteries sp. élites
2 infanteries sp.officier
55e Division de réserve
109e brigade
5 infanteries
1 infanterie sp.officier
1 mitrailleuse
110e brigade
5 infanteries
1 infanterie sp.officier
1 mitrailleuse
1 cavalerie (Dragons)
1 artillerie de campagne
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Charles Péguy |
Il s'agit de la division où Charles Péguy était lieutenant au sein de la 19° compagnie Péguy du 5ème bataillon du 276° R.I. Il est tué ce jour du 5 septembre 1914 alors qu'il commande sa compagnie.
Armée allemande
7e division de réserve
infanterie sp. élite (jager)
infanterie sp.officier
4 infanteries
1 mitrailleuse
1 artillerie de campagne
22e division de réserve
infanterie sp. élite (jager)
infanterie sp.officier
4 infanteries
1 mitrailleuse
1 artillerie de campagne
1 cavalerie (Dragons ou uhlans)
Le joueur allemand joue en premier
"Le général von Gronau, dans son P.C. provisoire de Marcilly, était en proie à de sérieuses préoccupations. Quel sens fallait-il donner à cette activité ennemie que relevaient d'instant en instant les patrouilles de cavalerie ? S'agissait-il réellement d'une approche de la garnison de Paris ? Une action énergique dissiperait sans doute cette incertitude; c'est ce que le règlement allemand appelle " déchirer le voile par des actes décisifs ". Entreprendre des actes décisifs avec un corps d'armée fatigué, une artillerie insuffisante, des hommes peu entraînés au combat, c'était bien risqué ! S'il se heurte à des forces supérieures aux siennes, von Gronau ne peut guère espérer de secours; les corps actifs sont déjà loin vers le sud, tout acharnés à leur poursuite. Et cependant, si von Gronau attend d'être parfaitement renseigné, il risque de voir les Français prendre l'initiative des opérations et de se trouver dans une situation plus grave encore. Le chef du IVe corps de réserve connaît assez l'histoire militaire pour ne pas ignorer les dangers qu'un commandement hésitant fait courir à ses troupes.
Vers 11 heures, ayant bien réfléchi, von Gronau arrête sa décision. " Allons, colonel ! s'écrie-t-il à l'adresse de son adjoint von der Heyde, cela ne sert à rien de tergiverser. Il faut attaquer ! " Le IVe corps de réserve va venir à droite et prendre position sur la ligne de crêtes bois de Tillières, Monthyon, butte de Penchard et engager les avant-gardes ennemies. Les ordres lancés, le général part tout de suite en voiture pour surveiller lui-même l'exécution du mouvement. L'annonce de celui-ci n'est pas accueilli avec beaucoup d'enthousiasme; les soldats du IVe corps songent moins à se battre qu'à se reposer et à préparer le repas de midi. Dans les environs, les fermes et les maisons abandonnées ont été mises à sac. On a recherché tout particulièrement les " excellents fromages de Brie " en même temps qu'on s'est emparé du bétail laissé dans les écuries.
" Alerte ! Rompez les faisceaux ! " Adieu déjeuner et fromages de Brie. Il faut combattre. Déjà les éléments avancés arrivent sur les crêtes et les Allemands aperçoivent, dans la plaine, les détachements français avançant dans leur direction. Sur toutes les routes, on distingue des pantalons rouges. Des groupes circulent entre les maisons de Plessis-l'Evêque et d'Iverny. Un détachement se dirige vers Saint-Soupplets. Posté au sommet de la butte des Platrières, le major Burmester discerne tout cela dans ses jumelles. Il est grand temps d'agir. L'officier fait appeler une section d'artillerie, deux canons de 77 qui attendent sur la route, un peu en contrebas. Les attelages démarrent et, au trot, escaladent la pente; en quelques minutes, ils atteignent le sommet de la croupe et les pièces sont mises en batterie. Sous le commandement du lieutenant Weisse, on pointe les pièces sur Plessis-l'Evêque et l'officier fait ouvrir le feu. A peu près au même instant, une batterie qui s'est établie à Monthyon, tire sur Iverny. Il est 12 h 30. La bataille de l'Ourcq est engagée. Les canons du lieutenant Weisse viennent de donner le signal de la plus grande rencontre militaire de l'histoire. Elle débute mal pour la 6e armée car l'adversaire s'est assuré l'initiative et la possession d'une ligne de crêtes qui lui donne une position favorable.
A Iverny, l'éclatement des premiers obus allemands a provoqué quelques instants de désordre, d'affolement, mais assez vite les unités s'égaillent, se déploient et s'organisent. Les pièces de 75 quittent le village et rapidement se mettent en batterie un peu à l'ouest de celui-ci. Dix minutes après l'explosion des premiers obus de 77, elles canonnent à leur tour les fantassins allemands qui descendent déjà les pentes d'en face. Un autre groupe commence un tir de contre-batterie sur l'artillerie allemande installée à Monthyon. Depuis Saint-Soupplets jusqu'à Penchard la bataille est engagée."
LA BATAILLE DE L'OURCQ VUE PAR HENRI ISSELIN
Les premières unités allemandes font un mouvement en tenaille en direction d'Iverny et de Chauconin et Neufmontiers.
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Les ulhans s'emparent de Chauconin et Neufmontiers, pour combien de temps? |
Conditions de victoire
7 médailles
Les cinq communes (Penchard, Monthyon, Iverny, Chauconin et Neufmontier, Villeroy) rapportent une médaille par village pris à l'adversaires en plus des unités adversaires détruites.
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Le village de Monthyon sur la colline (deux hexagones collines). |
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Les bataillons allemanss avancent dans la plaine tandis que le commandement français progressent à partir d'Iverny. |
A l'arrière plan, on discerne Penchard à gauche
(Est) et Neufmontiers/Chauconin au centre (Sud).
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Un régiment allemand avance vers la gauche française mais la mauvaise disposition des appuis provoquent de lourdes pertes. |
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Un des 5 bataillons indigènes (nom donnée à ces unités au début du conflit) délogent les uhlans et tient fermement les deux petits villages. |
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J'y suis, j'y reste même sans Mac Mahon! |
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L'affrontement des deux lignes de bataille au centre et autour de Chauconin et Neumontiers est létal. |
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La feinte sur Iverny a trompé d'adversaire et les combos dévastateurs du joueur français permettent une attrition rapide des unités allemandes. |
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Victoire totale du joueur français |
A bientôt
Ludiquement
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Très sympa table de jeu et une bonne jeu de demonstration.
RépondreSupprimerCordialement, James
Fantastic, thanks. I will do this battle with ye scenario. Key moment in 1914.
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